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Hookrock (Report Français)
Festival (day 2)
OC Rooierheide Diepenbeek (30-06-2018)

reporter & photo credits: Paul Jehasse


info organisatie: Hookrock


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En avant pour le deuxième jour du festival, où le camping était bien calme pour débuter cette très chaude journée du « Day Two ». Avec pas moins de 7 groupes programmés ; vous vous rendez compte que nous sommes partis jusqu’à passer largement minuit (finalement deux heures trente).

En ce début d’après-midi on parlait encore que Emilia et Ina avaient fait plus que de faire oublier l’absence volontaire de Dana Fuchs. Un problème pour la photographie, nous faisait peur déjà le premier jour les spots rouges et bleus étaient les principales couleurs utilisées, agrémentées de fumigènes bien sentis qui défavorisaient une photographie de qualité et il fallait faire montre d’inventivité et de chance pour pallier ce gros défaut. C’est vraiment la seule chose négative mais importante de l’organisation de ce 15ème Hook Festival.
Swing Supply ouvre le bal, composé des musiciens comme le batteur Coen Molenschot et le pianiste boogie-woogie Dick Elsendoorn, le guitariste Cees Verhoeks, le saxophoniste Eric van den Nieuwenhof, le chanteur Rob van der Drift et le bassiste Arno Vervest.

Nous voilà sur le train des année 50 avec ses six hommes, swinguant et faisant danser pour les mieux réveillés tout en faisant penser aux airs de Louis Jordan, voir même les Rocks de Little Richard et Bill Halley, « Seven Nights To Rock » nous fait souvenir de la version de Lune Mullican,  "Lover Please" de Billy Swan publié par Clyde McPhatter, nous fait remonter d’une décennie (1960). Très bon début pour mette en route ce dernier jour festif.

Pour suppléer au changement d’artiste sur la scène A, les Jam Sessions ("MoJo Session") au dehors permettaient aux festivaliers de ne pas reposer leurs oreilles. Pour le premier mini show les frères Walter et Jan-Willem était rehaussé de la chanteuse Ana Lee. Les nouveaux venus du festival font un arrêt devant ces musiciens pour foncer vers le bar, pris d’assaut car la chaleur devenait tropicale.

Immédiatement après, nous retrouvons leurs compatriotes de 'The Juke Joints'. Après 35 ans de métier, ces grands admirateurs et fans de Rory Gallagher allaient nous en mettre plein la vue et les oreilles notamment avec l’incontournable « Bullfrog Blues ». Un petit tour en Louisiane avec « Do not Give Up » et le diatonic de Sonny Boy, le chanteur du groupe, bien soutenu par Peter Kempe, Boogie Mike et Derk.
Plutôt dans l’année ils ont sorti leur album anniversaire et nous ont fait presque un copier-coller de ce dernier, décidément un groupe qui n'a clairement aucun contrôle sur les années. Alors rock 'n rollin' encore une fois ...

Notre tasse de thé à peine terminée, Les Jelly Roll Men, ces scandinaves prennent le pouvoir de la scène pour un très joli set beaucoup plus calme et toujours festif. Il était ce groupe en 2010 grâce aux frères Kent Thorvaldsen Erik et Thomas Grim avec le nom « The nine fingers blues band » pour devenir celui d’aujourd’hui. Avec « Having A Good Time », « 36-24-38 » et “Murder My Baby” en “Shakey's Boogie”, vous aurez un bel exemple de leur représentation.

Et voici Elles Bailey, magnifique blonde anglaise coiffée d’un borsalino noir faisant ressortir sa blondeur. Présentant son dernier album « Wild Fire ». Juste avant son EP 'Who I Am To Me” (2015) et “The Elberton Sessions » en 2016, avait provoqué l’admiration en Angleterre et ailleurs. Traversant le Pacifique pour aller enregistrer à Nashville et sortir le nouveau « Wild Fire » donc, empreint de mélancolie et de blues moderne frisant la Pop music. Ouvrant avec « Sceam » elle utilise à merveille sa voie magnifique et mélodieuse, sortie d’un petit ennui de santé pulmonaire survenu dans son jeune âge, et lui vaudra son timbre particulier. Certaines choses ont du bon.
Elle nous sert « Same Flame », « Perfect Storm » et Foolish Heart » puis un petit hommage à Janis Joplin avec « Girl Who Owned The Blues » et « Mercedes Benz » apprécié sûrement par le constructeur allemand comme par le public pour sa spontanéité. Belle prestation !

Personne ne me dira le contraire, voici le Blues de la journée, SaRon Crenshaw a ébloui les festivaliers. Cet artiste habitant le New Jersey où il a l’habitude de jouer chaque semaine au « Terra Blues Club » de New York, vient nous voir régulièrement comme à la Blues Night de Heerlen où il m’avait ravi ! Ici « Old Love » et d’autre slows Blues splendides. Utilisant à merveille sa Gibson signée par BB King, sonne le blues langoureux comme le rythmé.
Son groupe d'accompagnement est bien sûr Blind B & The Visionairs, avec Bart Kamp (basse) et tout comme Richard van Bergen, Frank Duindam peut aussi passer une deuxième fois au Hook à la batterie . Avec ce 'SaRon Crenshaw' Esther Menke de 'Bluesther Music Agency' a clairement un diamant dans sa maison, qu'elle doit continuer à chérir. « Loud And Clear » et « Jailhouse Blues » en son des exemples parmi tant d’autres de ce début de soirée. Un gars simple qui était d’ailleurs dans le public le jour précédent pour assister au concert de Emilia Sisco !

Place à Jeff Jenssen, une valeur sure qui eut difficile de faire sa place. Ce pensionnaire de la ville de Memphis n’était pas en odeur de sainteté par les patrons de club qui le boudaient dès son apparition chez nous vers les 2015. Jeff est un type bourré d’énergie positive qu’il extériorise sur scène, en la faisant partager au plus grand nombre, aidé par son bassiste Bill Ruffino. Il joue avec rapidité et dextérité ; électrise le public très nombreux devant la scène. Il joue un maximum de plages sortant tout droit de son nouvel album « Wisdom & Decay » dont « Pretend Forever » et « Tonight I’ll Be Stayin’Here With You » et un hommage à ses parents. Il y aura encore « Make It Through » calmant un peu son extravagance. Ne le ratez pas le 9-5-19 au Musiekodrom de Hasselt !

Nous voici « déjà » au pitch de cette mémorable journée avec Ghalia & The Mama’s Boys.
Cette jolie petite bonne femme a su mener sa barque de belle façon. Trustant les voyages au States, notamment à Clarksdale, Memphis et NOLA où elle enrichissait ses connaissances anglaises et ses immersions dans le Sud profond du Mississippi, qu’elle adore. Je suis fier d’être parmi ses amis maintenant. De ses débuts avec « les Naphtalines » et « Voodoo Casino », je ne suis pas seul à aimer ses compos, voir Mr Ruff qui la signe et en sort un bel album « Let The Demons Out » avec les Mama’s Boys (Johnny Maestro (harmo), Smokehouse (guitare), Dean Zucchero (basse) et Christophe Gaillot (batterie). Ils écument les festivals et sont fort demandés partout où ils veulent bien déposer leurs valises.
Après les avoir vu cette année au « Grand Marchin », « Hageland Blues Fest » et au « Far West club » du carré de Liège, c’était des retrouvailles après un intermède vacances aux States pour la Chicago Blues Fest.
Après l'entrée instrumentale brute de Johnny Mastro, il est temps pour Ghalia elle-même de laisser sortir « les démons » sur le Hookrock. Le « 4AM Fried Chicken » est en avance de 3 heures mais le plaisir, de s’en lécher les doigts, oblige. « Shakin’ » emprunté à Little Willie John ainsi que le « Tough Lover » à Etta James, donnent le ton. Une ambiance électrique qui a ravi le public resté nombreux malgré l’heure tardive. Une énergie communicative approuvées de nombreux cris heureux demande un bis qui clôturera de belle manière le début de la nuit.
Merci aux organisateurs, Ivan, Ronny et aux nombreux bénévoles qui ont fait de ce 15ème Hookrock une chaude fête de la musique et qui ont pu compter sur la visite de très nombreux Hollandais et d’une petite colonie wallonne.